Jusqu’à 30 % des consommations électriques de votre copropriété : voilà ce que peut représenter l’éclairage des parties communes ! L’optimisation de ce poste budgétaire est par conséquent un levier efficace pour réduire les charges des copropriétaires tout en répondant à l’exigence écologique actuelle.
Evaluer l’existant
Pour bien commencer l’optimisation de l’éclairage des parties communes de votre copropriété, la première étape est de connaître précisément l’existant, autant en termes de moyens que de consommation réelle des résidents.
Pour ce faire, les factures de votre fournisseur d’électricité ne constituent malheureusement pas une source intéressante. Incluant les autres postes de consommations (ascenseurs, ventilations mécaniques contrôlées, etc.), elles ne vous permettent pas d’avoir une vision claire du coût de l’éclairage collectif.
Pour évaluer ce dernier, il est préférable de réaliser une étude interne assez simple. Commencez par lister tous les points d’éclairage étage par étage, les caractéristiques des ampoules qui s’y trouvent ainsi que les systèmes auxquels elles sont reliées. N’oubliez pas non plus les caractéristiques de ces derniers, comme le temps d’éclairage ou encore leurs anomalies de fonctionnement.
Vous pourrez en conclure une moyenne de watts par secteur et une moyenne de durée d’éclairage. En croisant ces informations avec celles concernant l’usage réel des résidents (que vous pouvez recueillir par sondage), vous serez en mesure de faire une projection réaliste des coûts de l’éclairage collectif par secteur. Il ne restera plus qu’à rechercher des solutions adaptées et efficaces.
Diminuer la puissance de l’éclairage
Généralement, le premier constat qui ressort après une étude de ce genre, c’est l’hétérogénéité des watts par ampoules. Il convient donc d’abord d’harmoniser votre parc d’éclairage en fonction des besoins par étages et secteurs.
Etre bien éclairé ne signifie pas obligatoirement être éclairé fortement. Tout dépend des usages du lieu en question. Il faut cependant être vigilant et respecter la réglementation en la matière.
Le niveau d’éclairement minimal obligatoire doit être :
- de 20 lux pour les cheminements et parkings extérieurs,
- de 50 lux pour les places et les circulations piétonnes en stationnement couvert,
- de 100 lux pour les circulations intérieures horizontales et de 150 lux pour les escaliers et tout équipement mobile.
Préférer les ampoules LED
Certes les ampoules LED représentent un investissement à l’achat. Cependant entre leur impact positif au niveau de la consommation d’énergie et leur durée de vie entre 25 000 et 50 000 heures, cet investissement de départ est rapidement amorti.
Moins énergétivore, l’ampoule LED se révèle aussi très bien adaptée aux usages collectifs et aux nombreuses opérations successives qu’ils impliquent. Cette résistance aux allumages répétés autant qu’aux variations de températures font de la LED votre premier allié dans cette chasse au gaspillage.
Réduire la minuterie
Suppléant la négligence des copropriétaires qui ne pensaient pas à éteindre derrière eux, les minuteries se sont installées dans nos immeubles depuis bien longtemps avec le même objectif : réduire la facture d’énergie.
Pour atteindre ce but, elles peuvent encore être utiles si l’on veut bien procéder à un simple réglage : la réduction de la durée d’éclairage. Pour cette opération, il convient évidemment de tenir compte des temps réels de trajet des résidents selon les secteurs.
On peut aussi revoir la sectorisation de ces minuteries afin d’éviter qu’une seule d’entre elles commande plusieurs niveaux. Toutes ces secondes engrangées allègent d’autant la facture et, vu la fréquence d’utilisation, elles se révèlent souvent un levier étonnamment efficace.
La solution des détecteurs de présence
Couplés au système de minuterie, les détecteurs de présence sont aussi un bon moyen de réduire la consommation électrique dans vos parties communes, intérieures ou extérieures.
Il existe aujourd’hui des systèmes performants capables de détecter aussi bien la lumière du jour que les mouvements. Ils permettent de moduler l’éclairage artificiel selon l’éclairage naturel, voire ils n’enclenchent l’éclairage artificiel qu’en cas de nécessité.
Ces systèmes proposent également la temporisation, la veille et l’extinction progressive pour optimiser la consommation électrique tout en accentuant le confort et la sécurité. Les détecteurs de présence permettent enfin de répondre aux normes réglementaires concernant l’accessibilité des personnes à mobilité réduite.