33 euros le m2 par an, c’est le prix moyen des charges de copropriété en Île de France contre 26 euros dans le reste de l’hexagone. La capitale fait figure de ville la plus chère, même s’il existe de fortes disparités entre les départements franciliens.
Charges de copropriété en IDF : 33 euros/m2 en moyenne
Au terme d’une étude d’envergure menée par MeilleureCopro, basée sur 55 000 copropriétés, soit 39 % du parc francilien, l’île de France affiche un prix moyen supérieur à celui pratiqué au niveau national.
S’il ne s’agit pas là d’une surprise, en revanche, on note des écarts importants au sein d’un même département comme d’une ville à une autre.
Par ailleurs, l’étude met en avant différentes raisons pouvant expliquer un tel écart et brosse le portrait des copropriétés aux charges les plus élevées.
Les 10 villes franciliennes aux charges importantes : Neuilly-sur-Seine en tête de podium
Fidèle à sa réputation, la ville de Neuilly-sur-Seine arrive en tête des villes aux charges les plus élevées. Il faut donc compter 46 euros en moyenne par m2 (loi Carrez) contre 39 euros pour Courbevoie.
Il est notable que le département du 92 concentre à lieu seul, 8 des 10 villes où les charges de copropriété sont les plus onéreuses. Toutefois, ces chiffres ne doivent pas masquer une autre réalité, à savoir qu’au sein d’un même département, les écarts de charges peuvent fortement varier, de 57 % à 62 %.
Incontestablement, le département de la Seine-et-Marne est le moins cher (en moyenne 28 euros en m2) alors que Paris intra-muros et les Hauts de Seine affichent des coûts de charges plus élevées (en moyenne de 39 à 46 euros par m2/an).
Villes |
Charges moyennes par m² |
1. Neuilly-sur-Seine (92) |
46 € |
2. Boulogne-Billancourt (92) |
42 € |
3. Châtenay-Malabry (92) |
41 € |
4. Meudon (92) |
41 € |
5. Garches (92) |
41 € |
6. Levallois-Perret (92) |
40 € |
7. Saint-Maur-des-Fossés (94) |
40 € |
8. Paris (75) |
40 € |
9. Clichy (92) |
39 € |
10. Courbevoie (92) |
39 € |
Comment expliquer ces écarts de charges ?
Selon l’étude, différentes causes peuvent expliquer ces écarts. Parmi ces facteurs, il faut tenir compte des caractéristiques propres aux immeubles comme la taille, l’année de construction ou encore le niveau des équipements partagés par les copropriétaires, avec la présence d’un gardien, d’un ascenseur, de chauffage collectif, etc…
De tous ces éléments, le chauffage collectif apparaît comme le poste de dépenses le plus important, soit en moyenne, + de 25 % des charges de la copropriété. Par ailleurs, les frais d’assurance, les éventuels impayés et le vieillissement du parc immobilier peuvent favoriser l’inflation des charges.
En complément de leur analyse et dans un souci d’exhaustivité, les auteurs de l’étude alertent les conseils syndicaux sur les obligations légales concernant le DPE (diagnostic de performance énergétique) et l’immatriculation des copropriétés.
DPE et immatriculation : les nouvelles obligations en matière de logement
Le Grenelle de l’environnement de 2014 comme la Loi Alur de mars 2014 instaurent des nouvelles règles en matière immobilière.
Instauré par la loi Grenelle II, le DPE est un diagnostic immobilier qui consiste à faire évaluer la quantité d’énergie et de gaz à effet de serre consommée ou dégagée par un logement. Il s’agit d’un document informatif à remettre au futur acquéreur ou locataire d’un bien.
La loi stipule que « le DPE doit être réalisé dans tous les logements d’habitation lors de leur mise en vente ou mise en location ». Il en ressort donc qu’en tant que document pré-contractuel, les annonces immobilières doivent mentionner le DPE. Or, tel n’est pas toujours le cas, Paris faisant figure de mauvais élève contrairement à d’autres villes comme Strasbourg. Lorsque les informations apparaissent, l’indice DPE est moyenne pour les logements parisiens.
Concernant l’immatriculation des copropriétés, elle est instituée par la Loi Alur du 24 mars 2014. Ainsi, les copropriétés de moins de 50 lots ont l’obligation de s’immatriculer sur un registre national au plus tard le 31 décembre 2018. Passez ce délai, des sanctions peuvent être appliquées telles que :
- Mise en demeure du syndic et des copropriétaires,
- Sanction financière de 20 euros par lot de copropriété et par semaine de retard,
- Impossibilité d’obtenir un acte notarié sans numéro d’immatriculation.
- Le défaut d’immatriculation peut engendrer des difficultés lors de la vente d’appartements, ou une impossibilité d’avoir accès à des subventions publiques.
L’étude fait une piqûre de rappel à destination des organismes ; à ce jour, seules 32 % sont enregistrées…mais que font les 68 % des copropriétés à la traîne ?