Pour gérer une copropriété, il est possible de faire appel à un syndic professionnel, qui au contraire d’un syndic bénévole issu des copropriétaires et de leurs conjoints, doit être rémunéré de manière fixe pour le travail accompli. Ce sont les copropriétaires qui vont devoir assumer les frais liés au syndic. Et en l’espace de 10 ans, le salaire de ces professionnel à plus qu’augmenté.
Des charges qui augmentent différemment selon les régions
Selon si vous habitez à Paris ou à Lyon, les charges que vous verserez au syndic ne seront pas les mêmes. La capitale étant réputée pour être la ville de France la plus chère pour les copropriétaires, quelle que soit la taille de la copropriété.
Toutefois, on peut remarquer que ce n’est pas ici que les hausses ont été les plus importantes,. En effet, l’augmentation n’est que de 10%, quand on peut noter 20,6% d’augmentation dans une ville comme Lyon. Quand les honoraires d’un syndic parisien sont aujourd’hui de 4085€ en moyenne, ils ne sont que de 2500€ au sein de la ville de lyonnaise.
Ce ne sont pas les plus grosses copropriétés qui sont les plus touchées par cette hausse. En effet, leurs charges ne sont en augmentation que 1 à 2% lorsqu’elles comptent par exemple plus de 50 appartements. La marche entre 2017 et 2018 est plus dure à grimper pour les plus petites copropriétés. Ces dernières voient les honoraires de leurs syndics augmenter de 10,1% en moyenne à Lyon.
La loi Alur mise en cause
Il faut dire que le syndic d’une copropriété doit accomplir de plus en plus de tâches, comme l’immatriculation de la copropriété, qui est obligatoire.
Les fonds de travaux et l’extranet s’ajoutent également à la liste des prestations. Ces dernières sont facturées aux copropriétés et donc aux copropriétaires.
Une petite copropriété de Paris devra débourser 4 000 euros par an si elle fait appel à un syndic professionnel. Ce qui représente au minimum 400 euros par copropriétaire dans le cadre d’une copropriété de 10 appartements ou moins.
L’un des avantages de la loi Alur est qu’elle oblige les syndics à se mettre en concurrence et donc à revoir leurs tarifs régulièrement. Il est en effet nettement plus simple aujourd’hui pour une copropriété de se tourner vers un nouveau syndic, si le sien ne la satisfait plus.
Les seuls tarifs qui tendent à diminuer sont les frais annexes. Par exemple, l’organisation des assemblées générales et exceptionnelles ou encore les frais de mises en demeures.
Ces observations sont visibles dans des villes comme Paris, mais guère à Lyon qui voit tous les frais des syndics augmenter de manière notable. Il ne faut pas croire que seules Paris et Lyon sont touchées par ces hausses de tarifs de la part des syndics professionnels.
Lille, Nice et Toulon ne sont pas en reste. L’argument prépondérant étant que ces hausses sont dues à un effet de rattrapage. Depuis 10 ans, ces augmentations sont fréquentes et mettent parfois à mal les copropriétaires qui doivent payer toujours plus.